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Cessna, oui !
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28 mars 2012

La Grande Nav (partie 3)

Je décide de ne pas m’attarder à Saint-Ghislain et de partir immédiatement pour Spa. J’ai quitté Namur vers 14h00 (pour rappel, avec une heure de retard) et je dois encore faire la plus grande partie de la navigation.

J’effectue donc mon « external » et vérifie le niveau de carburant dans chaque aile avant de reprendre place à bord du C152. La température extérieure est agréable à Saint-Ghislain, mais vu que l’avion est resté au parking en plein soleil, il fait très chaud dans le cockpit. D’expérience, je sais que la ventilation ne fonctionnera qu’une fois en l’air lorsque l’avion aura suffisamment de vitesse. Le temps du « run-up » et du roulage, mon front dégouline déjà et la transpiration me pique les yeux. Heureusement tout rentre dans l’ordre après le décollage.

Cap sur le point Bravo de Florennes qui se trouve à proximité de la localité de Strée. Cette fois, c’est entre la frontière française et la CTR de Charleroi qu’il faut me faufiler. La présence d’une route sur ma droite me facilite énormément la navigation.

La visibilité dans cette région est moins bonne qu’à Namur. J’ai pris les trois photos suivantes afin que mes lecteurs puissent se rendre compte de l’effet.

DSC04447

Visibilité sur ma droite.
 

DSC04449

Visibilité devant.


DSC04448

Visibilité sur ma gauche.


Survoler une région totalement inconnue avec cette visibilité me cause un certain malaise. Heureusement, la brume va s’estomper au fur et à mesure que le niveau du sol s’élèvera en direction de Spa.

Benjamin m’avait prédit que je ne trouverais pas le point Bravo de Florennes. Il est vrai que rien ne permet, à priori, de différencier ce village à l’intersection de quelques routes d’autres localités du coin. Je l’ai néanmoins trouvé sans trop de problèmes.

Etape suivante : la ville de Mettet. La visibilité commence à s’améliorer et je trouve la ville ainsi que son circuit automobile sans soucis.

DSC04460

Le circuit automobile de Mettet.

DSC04462

 Mettet.
 

Prochaine étape : Ciney. Après avoir dépassé Mettet, j’aperçois ce qui ressemble à un important château sur ma droite. J’essaie en vain de le localiser sur ma carte sans succès. Je découvrirai, de retour à la maison, en analysant mon vol, qu’il s’agissait de l’Abbaye de Maredsous. Ah si j’avais eu plus de temps pour préparer ma navigation …

Lors de la traversée de la Meuse, je me rends compte avoir dérivé vers le sud. Petite correction et je trouve la ville de Ciney quelques minutes plus tard.

Et c’est parti pour la plus longue étape de la navigation : 23 minutes de vol de Ciney à Spa. Je commence à prendre de l’altitude car il y a une zone à proximité de Spa qu’il faut survoler à 4000 pieds minimum. La végétation change petit à petit, moins de champs, plus de forêt.

Deuxième moment de solitude de cette Grande Nav.
Rien ne ressemble plus à un champ qu’un autre champ, à une forêt qu’une autre forêt. Dans cette région, pas beaucoup de points de repères. Après 13 minutes de vol depuis Ciney, j’arrive à la conclusion que j’ai réussi … à me perdre.
Je branche mon VOR sur la fréquence de SPI afin de déterminer sur quelle radiale de celui-ci je me trouve : juste au sud. Malheureusement cet avion n’est pas équipé d’un DME et j’ignore donc à quelle distance. Petit conseil : ne pas confondre le VOR de SPI avec l’homme de Spi, rien à voir.
Je renonce à me lancer dans un exercice de triangulation par rapport à un autre VOR car je sais que je vais couper très prochainement l’autoroute E25. De fait, quelques minutes plus tard, je survole un échangeur … mais lequel ?
J’hésite entre trois possibilités. L’examen des routes qui mènent à l’échangeur ainsi que la courbure de l’autoroute vont me permettre de me situer avec précision … ouf !
J’ai en fait dérivé de 8° de ma route prévue et me trouve à environ 4 nautiques de celle-ci.

La méthode voudrait que je calcule une correction de cap afin de rejoindre directement ma destination. L’aérodrome de Spa est difficile à repérer au milieu de la forêt. Je décide donc de jouer la sécurité en remontant l’autoroute vers le nord jusqu’à rejoindre ma route initiale et tourner ensuite vers une éolienne bien visible. (C’est bien la seule utilité d’une éolienne ! Bon d’accord, ceci n’engage que moi.) De celle-ci part une ligne à haute tension qui m’amène directement dans le circuit.

Je contacte Spa mais ai quelques difficultés à comprendre le numéro de la piste en usage. Je pense avoir compris la 23 mais demande confirmation. Bonne idée car c’était la 05 ! Spa en profite pour m’annoncer un largage de parachutistes dans 5 minutes.

Une minute plus tard, je procède à mon habituel passage au dessus du terrain lorsque j’entends :

- « Dis Marcel, tu as vu qu’il y a un avion au dessus du terrain ? »
- « Spa radio, OO-TMD je confirme être au dessus du terrain à 4.000 pieds. »
- « OO-TMD, vous avez un parachutiste à votre hauteur à une heure. »
- « Traffic in sight, OO-TMD. »
- « OO-TMD, ou en est votre largage, est-ce que je peux entrer dans le circuit ? »
- « Oui, oui, allez-y les parachutistes sont de l’autre côté. »

Entrée en circuit pour la piste 05. Lors de mon unique expérience de Spa, c’était la 23 qui était en usage. Elle nécessite de prendre une pente plus importante pour éviter les arbres. Je découvre avec bonheur que la 05 n’a pas ce problème. Il y a une large trouée dans la forêt juste avant la piste.

Troisième moment de solitude.
Je m’aligne le mieux possible en finale lorsqu’un autobus passe quelques mètres devant le seuil de piste. Il y a en effet une route. Cela surprend ! Petite correction pour éviter de laisser des traces de pneus sur le toit de l’autobus ou autres véhicules et je me pose à Spa. Meilleur atterrissage qu’à Saint-Ghislain mais encore trop à gauche de la centerline.

DSC04464 

DSC04468

Un sympathique monsieur vient me placer deux cales car le parking est en pente. Je suis légèrement déçu car monsieur n’a pas une raquette de ping-pong dans chaque main comme dans mes rêves …

Et c’est reparti pour les formalités administrative et financières …

La suite de l’aventure au prochain épisode.

C'est cela ... oui, Cessna oui !

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Commentaires
N
En lisant ton mail, j'ai la confirmation qu'il y a beaucoup de monde dans les airs... Soit prudent. Bzz.
Répondre
A
Eh ben dis donc.. Ouf cette fois-ci, je savais tout.. Champion, Beau Pilote :-)
Répondre
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