Il y a quelques mois déjà … première rencontre avec mon nouvel instructeur

Suite à une restructuration de mon école de pilotage, je suis dans l’obligation de changer d’instructeur de vol après mes 5 premières heures de cours pratiques.

J’ai donc rendez-vous avec mon nouvel instructeur ce samedi matin à l’aérodrome de Namur. Et voici qu’arrive Benjamin dans sa splendide voiture. D’un geste rapide, il referme la portière, se dirige vers moi la démarche assurée, enlève ses lunettes de soleil avant de me serrer la main et se présenter le sourire « ultra bright » aux lèvres. Benjamin évoque l’image cinématographique que l’on se fait du pilote. Un petit air de Tom Cruise en plus sympathique.

Une fois les présentations faites, il m’offre un café et m’invite à  discuter de ma progression d’élève pilote. Je lui explique donc mon parcours pendant qu’il examine attentivement mon dossier.

- Bien Olivier, j’ai toujours l’habitude de faire un briefing avant le vol. Nous allons donc rejoindre la salle de classe.

Un briefing en salle de classe ? Les cours théoriques sont terminés deux mois déjà. Je préférerais partir voler immédiatement. Ne souhaitant pas me faire remarquer lors du premier cours, je ne dis rien et m’exécute docilement.

Benjamin, sur l’estrade, m’explique les principes de base du pilotage illustrés par de nombreux schémas au tableau. Son vocabulaire est totalement différent de mon précédent instructeur. En d’autres mots, je ne comprend pas grand chose de ses explications mais n’oserait l’avouer pour rien au monde. 

- N’oublie surtout pas de jeter un œil à ton vessie de temps en temps.

Ma vessie ? Pourquoi dois-je surveiller ma vessie ? Je sais encore me tenir ! Ah pardon il s’agit du VSI (Vertical Speed Indicator) que je connais sous le doux nom de variomètre.

- Nous allons voler au dessus de la région de Wépion pour commencer avant d’entamer quelques exercices de « stall ».

Le « stall » également appelé « décrochage », se produit lorsque l’angle d’attaque de l’aile est trop important, cas de figure qui se produit le plus souvent à très basse vitesse. Cet exercice consiste donc a mettre le moteur au ralenti et à lever doucement le nez de l’avion afin de diminuer sa vitesse jusqu’à ce que survienne le décrochage qui se manifeste généralement par un affaissement relativement brutal du nez et une perte d’altitude.

L’énoncé de l’exercice ne rassure pas l’élève pilote que je suis.

- Ensuite nous ferons une ou deux mises en vrille afin que tu puisses bien ressentir ce qui se passe.

La vrille consiste en un « décrochage dissymétrique » : une aile s’enfonce, on passe un instant sur le dos avant de tourner comme dans un manège en perdant beaucoup d’altitude à chaque tour. Aucun danger … jusqu’à un millimètre du sol ! Le point d’attention de cet exercice amusant est de pouvoir sortir de vrille à temps.

Le récit de Tom Cr…, pardon Benjamin, a déjà bien émoussé ma résistance au stress.

Il m’explique ensuite qu’il s’agit d’un exercice acrobatique (ben tiens, j’aurais jamais deviné) et qu’il est nécessaire de tout bien arrimer dans l’avion avant de commencer.

Dans ce but je suis invité à laisser mon sac dans la salle de classe.

Nous nous apprêtons à quitter le local pour rejoindre l’avion lorsque Benjamin me lance surpris :

- Tu ne prends pas ton casque ?

- Euh, je n’ai pas de casque.

Casséééééééééééé comme dirais Brice de Nice.

C'est cela ... oui, Cessna oui.

Comments

[AC]

Sophie, c'est Tom Cruise mais en mieux encore !!!

[Sophie]

Mmmmh il a l'air bien ce joli Benjamin ;o)))

[J'adore j'adhère]

eh ben... C'est corsé comme formation :-)