Simulateur de vol Boeing 777
Madame Cessnaoui m’a offert, à l’occasion de mon anniversaire, une séance de simulateur de vol à l’aéroport d’Entzheim (Strasbourg).
Histoire de joindre l’utile à l’agréable, c’est la petite famille au complet qui part en week-end visiter l’Alsace.
La société FlightAdventures, située au premier étage du hall d’arrivée de l’aéroport d’Entzheim, organise des séances de simulateur Boeing 777 ouvertes à tous publics.
Nous sommes chaleureusement accueilli par mon instructeur qui se présente aussitôt : ancien pilote de chasse sur Mirage, reconverti vol d’affaires. Très impressionné, je lui explique que je suis détenteur d’un PPL et nous attaquons immédiatement le briefing.
Celui-ci se déroule sur une maquette grandeur nature du simulateur. Il s’agit de planches sur lesquelles sont dessinés les différents instruments. Une petite vidéo explicative de l’horizon artificiel et du directeur de vol est également au programme.
Le briefing sur une réplique de la planche de bord du 777.
Nous pénétrons ensuite dans le simulateur. Celui-ci, très impressionnant, est une réplique fonctionnelle du cockpit du Boeing 777. Ce type de simulateur est fixe et n’est donc pas équipé de vérins hydrauliques qui déplacent la cabine en fonction des mouvements de l’avion. Il est néanmoins extrêmement réaliste de par la qualité de l’affichage panoramique, du système de vibration des sièges ainsi que les effets sonores. Après quelques minutes d’immersion dans la cabine, on oublie que l’on est dans un simulateur !
Dans le simulateur, mettre son casque et c'est parti !
Le premier vol est destiné à me familiariser avec les instruments et la technique de base de vol du 777. Il s’agit d’un petit trajet Bâle – Strasbourg par très beau temps.
Mon instructeur m’explique au fur et à mesure les actions à effectuer ainsi que les différentes commandes et instruments :
1) Le directeur de vol.
Il fournit au pilote une aide, en lui indiquant le sens et l'amplitude des manœuvres à effectuer pour amener l'avion dans une configuration de vol ou sur une trajectoire sélectionnée. Il se présente sous la forme de « moustaches » sur l'horizon artificiel qu'il s'agit de faire correspondre avec la maquette de l'avion qui y figure. (Source Wikipédia)
En pratique, l’on sélectionne le cap et/ou l’altitude souhaitée via des boutons dédicacés et le directeur de vol nous indique les manœuvres à effectuer pour atteindre l’objectif.
La philosophie de vol me semble donc très particulière :
a) Le pilote “programme” l’objectif a atteindre sur le directeur de vol : cap et/ou altitude.
b) Le directeur de vol affiche sur l’horizon artificiel, les manœuvres à effectuer.
c) Le pilote contrôle et exécute la proposition. Libre à lui, s’il l’estime nécessaire, de ne pas suivre aveuglément la machine.
Cela permet d’effectuer très facilement des virages et changements d’altitudes parfaits. D’un autre côté, l’on n’a pas la sensation de piloter l’avion.
2) L’auto-manette.
Une fois enclenchée, le réglage de la puissance des moteurs est pris en charge par des calculateurs. Le pilote ne doit donc plus se préoccuper de la “manette des gaz”. Bien entendu, il peut reprendre la main si nécessaire.
Durant les deux vols effectués, l’auto-manette a été enclenchée pendant le roulage après avoir vérifié que les deux moteurs aient atteint au moins 50% de leur puissance.
Je n’ai ensuite réutilisé la “manette des gaz” qu’à l’atterrissage, après avoir touché le sol, que pour actionner les “reverse” afin de freiner l’avion.
3) Le pilote automatique.
Est entièrement aligné sur les indications fournies par le directeur de vol.
4) Les outils de navigation.
Avant le vol, le pilote encode sa navigation dans l’ordinateur de l’avion. Il en est de même pour l’ensemble des paramètres du vol : vitesse V1, vitesse de rotation, V2, vitesse de montée, vitesse de croisière, altitudes, etc.
Tous ces paramètres seront utilisés par directeur de vol pour proposer au pilote les actions à effectuer au bon moment.
Après ce premier vol, mon instructeur propose une pause café. Je ressens la même fatigue que lors d’un vol d’instruction sur Cessna. Ceci démontre bien le réalisme du simulateur.
Nous réembarquons ensuite pour un vol Nice – Ajaccio. Mon instructeur m’explique que la navigation IFR est conforme à la réalité et contourne un espace militaire au dessus de la méditerranée. Je désactive le pilote automatique pour la descente et le virage en finale. Pas évident de trouver l’axe de piste, le 777 est beaucoup moins maniable que mon Cessna 150. Ben tiens, tu m’étonnes !
Le taxi n’est pas évident non plus car le train avant directionnel est situé à l’arrière de la cabine de l’avion.
Devant le simulateur en compagnie de mon instructeur.
En conclusion, une superbe expérience que je vous recommande vivement. N’hésitez pas à visiter le site http://www.flightadventures.fr pour découvrir les joies du simulateur 777.
De plus, la ville de Strasbourg vaut le détour pour son centre ville à taille humaine, sa cathédrale, et sa gastronomie.
Et c’est la tête dans les nuages, un Munster odorant dans le coffre, que la petite famille Cessnaoui quitte l’Alsace pour les mornes plaines du nord.
Prochainement quelques vidéos de cette expérience sur simulateur ...
C'est cela ... oui, Cessna oui !