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1 février 2023

Formation PPL : Basé sur un aérodrome non-contrôlé ou contrôlé ?

Débuter une formation PPL ou LAPL commence par le choix d'une école de pilotage. Bien entendu, de multiples critères entrent en ligne de compte pour choisir son école : distance du domicile, prix, …

Parmi ces multiples critères, le candidat pilote doit choisir le type d'aérodrome sur lequel il sera basé : non-contrôlé ou contrôlé.
De quoi s'agit-t-il ?

Sur un aérodrome non-contrôlé, le pilote n'est pas supervisé par un contrôleur aérien. Tout au plus un opérateur radio ou agent AFIS lui fournira des informations par radio. (Par exemple indiquer quelle est la piste en service, la force et direction du vent, …)
Au contraire, sur un aérodrome contrôlé, le pilote est supervisé par la tour de contrôle (TWR) qui lui fournira des instructions en plus de l'information.

Un aérodrome non-contrôlé est généralement une structure sans trafic commercial et dédiée à l'aviation de loisir. 
Chaque situation présente des avantages et inconvénients : 

Aérodrome non-contrôlé :

Positif :

  • Les temps de taxi sont généralement plus courts. Bon à savoir car la tarification est bien souvent basée sur le temps moteur.
  • Ambiance plus décontractée d'une structure orientée aviation de loisir.
  • On apprend à évoluer dans un espace qui regroupe de multiples utilisateurs aux besoins et contraintes différentes : avions, hélicoptères, ulm, planeurs, para, … et qui peut être très chargé (et donc difficile) les week-ends de beau temps. 

Négatif :

  • Pendant la formation, on pratique beaucoup moins la phraséologie radio spécifique à un environnement contrôlé.
  • Attention aux week-ends de beau temps. Le pilote assure seul son espacement et sa sécurité.

IMG_7442Aérodrome de Namur (EBNM) : non-contrôlé.


Aérodrome contrôlé : 

Positif :

  • On apprend la phraséologie et la rigueur propre à un environnement contrôlé.
  • On évolue entre les avions commerciaux ce qui apporte la satisfaction de partager le ciel avec les « grands ».
  • Le contrôleur facilite très souvent notre espacement avec les autres avions.

Négatif :

  • Les temps de taxi peuvent être plus longs. Idem à l’atterrissage car le contrôleur donnera généralement la priorité au trafics commerciaux. Ceci a un impact sur le coût de la formation.
  • On s’habitue à se faire aider par un contrôleur pour assurer notre espacement … une première visite d’un aérodrome non-contrôlé en haute saison risque de surprendre.
  • La sécurité peut être plus sévère : contrôle d’accès par badge, passage aux rayons x, formation sécurité obligatoire, …
  • Environnement globalement plus rigoureux et contraignant.

C4FE373C-B270-464E-BC64-20719D77B439Aéroport de Charleroi (EBCI) : contrôlé.


Pour caricaturer :

Première visite d’un pilote habitué de voler en espace non-contrôlé dans un grand aéroport contrôlé :

"Oula, qu’est ce qui me dit le contrôleur ? En plus il n’a pas l’air d’apprécier que je n’ai pas compris immédiatement. Maintenant je me fait taper sur les doigts parce que je n’ai pas marqué l’arrêt après être sorti de piste alors qu’il n’y a personne. Encore un maniaque du règlement … Ça rigole pas ici …" 

Et l’inverse :

"Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel. Il y a des avions dans tous les sens et ils ne respectent rien. Il y en a même un qui m’est passé tout près … j’ai bien envie de lui foutre un airprox tiens." 

A noter que quel que soit le type d’aérodrome, vous serez formés aux deux types d’espace aériens.

Personnellement, j’ai suivi ma formation PPL à Namur (non-contrôlé). Durant celle-ci, les vols en espace aérien contrôlés se sont limités à un atterrissage à Charleroi et deux transits CTR en double commande. Après mon PPL j’ai eu l’occasion de louer un avion basé à Charleroi (contrôlé). Ne me sentant pas à l’aise d’évoluer dans l’espace d’un aéroport international, j’ai suivi un vol de familiarisation d’une heure avec instructeur pour me rappeler les bonnes pratiques.

Alors, est-ce mieux de suivre sa formation basé sur un aérodrome contrôlé ou non-contrôlé ? Je n’ai personnellement pas d’avis sur la question vu qu’il y a des avantages et des inconvénients à chaque solution.

Par contre, une fois le PPL en poche, je recommande de pratiquer les deux types d’espaces et aéroports pour ne pas perdre la main.

C'est cela ... oui, Cessna oui  !

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