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Cessna, oui !
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12 octobre 2013

Le premier vol de CessnaGuillaume

Cette première semaine d’octobre a vraiment été une semaine de m…. pour toute une série de raisons que je ne vais pas expliquer ici.

Heureusement un petit vol en famille se profile à l’horizon accompagné du filleul de Madame Cessnaoui qui répond au doux prénom de Guillaume.
Je l’appellerai donc CessnaGuillaume.
Il a huit ans et attend depuis de longs mois de pouvoir faire son premier vol en avion.

Nous l’avions bien prévenu, le vol n’aura lieu que si la météo le permet.
C’est donc à 7h30 du matin que CessnaGuillaume débarque dans mon bureau, les yeux pleins d’inquiétude pour me demander confirmation.

- « Alors ? On va pouvoir aller en avion ? »
- « Euh, regarde dehors … »
- « Il y a du brouillard. ».
- « Oui, il faudra voir si et quand il se lève pour pouvoir voler, il nous faut donc attendre. »

Pendant ce temps, Mademoiselle Cessnaoui a un sourire jusqu’aux oreilles. Elle connaît le plan B, à savoir un bowling ou de l’escalade. Pour rappel, Mademoiselle Cessnaoui s’ennuie en avion … la vie est parfois dure.

Dix minutes plus tard, CessnaGuillaume est de retour :

- « Ca n’a pas l’air de se lever … »
- « Il faut attendre plus longtemps, le brouillard ne se lèvera que très lentement. Nous ferons le point vers midi. ».

Heureusement, et conformément aux TAF, la visibilité s’améliore nettement en fin de matinée.

Vers midi, la visibilité est correcte et je décide donc de commencer le briefing de CessnaGuillaume qui écoute très attentivement :

« Ne pas courir sur le parking, toujours approcher un avion par l’arrière, l’hélice est très dangereuse, ne pas parler pendant les phases de décollage, atterrissage et lorsque que quelqu’un s’exprime à la radio, … et lorsque je hurle et deviens tout rouge, se faire le plus petit possible, microscopique, invisible ;-) »

Arrivé à Namur, commence la préparation du Piper Cherokee.

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Pas évident de préparer un avion avec deux enfants qui tournent autour, posent des questions et sont impatients de partir …
Heureusement, Madame Cessnaoui les emmènes prendre un coca avant le vol ce qui me permet de préparer l’avion et avitailler en toute sérénité.

Quelques minutes plus tard, embarquement, bouclage de ceinture, casque sur la tête, nous sommes prêt au départ.

Aéromotion a réalisé une « checklist » pour le Piper Cherokee extrêmement bien faite qui tient en une page A5 recto-verso. N’y sont reprises que les étapes indispensables.
Malheureusement, ce dimanche la checklist ne se trouve plus dans l’avion ! Je dois donc utiliser celle d’origine du Piper.
Il s’agit d’un carnet spirale d’une dizaine de pages qui multiplie les contrôles, vérifications et actions diverses. Selon moi, ce document est plus adapté à une navette spatiale qu’à un avion de tourisme !
De plus, le vocabulaire utilisé est relativement atypique : on parle de « bâbord » et « tribord » pour désigner les côtés gauche et droit de l’avion. (en anglais cela donne « port » et « starboard »). Ce n’est pas pour n’importe quel moussaillon cette checklist.
Bref, afin d’éviter de passer une heure au sol, je saute les étapes qui ne me semblent pas indispensables … sauf qu’à force de sauter …
Démarrage du moteur, miracle, il tourne au deuxième essai … pour s’arrêter quelques secondes plus tard. Troisième essai, rien ne se passe … 

En instruction, dans ce genre de situation, Benjamin me demandait « Est-ce un problème lié à l’avion ou au pilote ? ».

Ce dimanche, c’est le pilote qui a oublié d’ouvrir la « mixture ». La honte …
Pas grave, sauf qu’une fois qu’on a raté le démarrage du Piper, il faut y aller pour arriver à le faire tourner …

Nous nous avançons en bord de piste et j’effectue mes dernier check avant l’alignement pour le décollage.

Lookout … tiens, il y a un monsieur au bout de mon aile qui me fait signe. Dur, dur d’arriver à faire une checklist sans être interrompu.
Le monsieur s’approche, me fait signe … non, je ne vais pas arrêter mon moteur qui a été si difficile à mettre en route.
Il m’explique au travers de la lucarne que le souffle de mon hélice risque d’abimer sa voiture garée à coté de la pompe à essence.
Je présente mes excuses au monsieur tout en trouvant « intéressante » l’idée de garer sa voiture le long d’un taxiway d’un terrain d’aviation.

Après toutes ces péripéties, nous décollons pour un chouette petit vol.

Au programme, la maison de CessnaGuillaume, l’école de CessnaGuillaume, le manège de la petite sœur de CessnaGuillaume.

L’avion est rapide et je dois faire des virages serrés pour pouvoir montrer ces points remarquables mais CessnaGuillaume, la banane jusqu’aux oreilles, n’a pas l’air de s’émouvoir du fait que l’avion penche … au contraire.

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Retour vers Namur où nous retrouvons la famille de CessnaGuillaume et quelques amis intéressés par ce drôle d’oiseau de fer.

Quelques commentaires :

- « Oula, ça a quand même l’air léger cet engin. »
« Il ne faudrait pas s’appuyer trop fortement sur la porte, on risquerait de passer au travers. »
« C'est pas grand, on est serré comme des sardines la-dedans. »
« Cette odeur d'essence, il doit y avoir une fuite quelque part. »
« Mais les pneus sont totalement lisses. »

En ce qui me concerne j’étais plutôt inquiet de voir ce petit monde autour de l’avion et ai bien insisté pour que l’on ne touche à aucun bouton.

En conclusion, une belle expérience mais qui montre bien que voler seul ou avec des passagers … ce n’est décidément pas la même chose.

C'est cela ... oui, Cessna oui !

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Commentaires
J
CessnaGuillaume, champion :-) Bravo à toi !
Répondre
L
Quelle expérience!!!<br /> <br /> Petit Guillaume n'est pas prêt de l'oublier...<br /> <br /> Bzz.
Répondre
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