Pas de vol ... mais briefing sur le VOR

Dimanche 26 février. La météo annonce joyeusement deux petits nuages blancs qui cachent la moitié d’un soleil éclatant sur fond de ciel bleu. Autant vous dire que le type qui dessine les pictogrammes du site web météo a besoin d’une solide mise à niveau ! Les prévisions sont néanmoins plus optimistes pour la fin de matinée.

Coup de téléphone de Benjamin : « Bon, tu as compris que pour ta nav solo, c’est à l’eau. Par contre, si tu désires faire quelques circuits, cela devrait aller d’autant plus qu’une amélioration est prévue. »

Arrivé à Namur, l’amélioration promise … s’est fait attendre toute la journée !

Le seul avion que j'ai vu décoller de Namur ce dimanche 26/2.
Vol à destination de Maubeuge ... en IFR !

Pas de vol donc mais un briefing sur l’utilisation du VOR.

« Le VOR (abréviation de VHF Omnidirectional Range) est un système de positionnement radioélectrique utilisé en navigation aérienne et fonctionnant avec les fréquences VHF » dixit Wikipédia.

En pratique, il est composé d’une station radio au sol qui émet un signal différent dans les 360° autour de l’émetteur. Ce signal est interprété par un récepteur situé dans l’avion et permet de savoir sur quelle radiale par rapport à l’émetteur l’on se situe.

Trois utilisations du VOR sont possibles :

1. Rejoindre la station.
   On sélectionne la fréquence radio du VOR que l’on souhaite rejoindre. On tourne ensuite une molette appelée OBS jusqu’à ce que l’aiguille soit centrée avec affichage de l’indication TO. Il suffit ensuite de lire la route magnétique affichée et de prendre un cap correspondant à cette route magnétique qui également appelée QDM.
    
2. Se positionner.
   Il s’agit ici de déterminer sur quelle radiale de la station se trouve l’avion. On sélectionne la fréquence radio du VOR. On tourne ensuite l’OBS jusqu’à ce que l’aiguille soit centrée avec affichage de l’indication FROM. Il suffit ensuite de lire la radiale magnétique affichée qui est également appelée QDR.
    
3. Intercepter la radiale de notre choix.
   On se positionne en utilisant la méthode 2. On calcule ensuite un cap qui va nous permettre d’attaquer la radiale souhaitée avec un angle de 45°. On affiche la route à suivre sur le VOR. Dès que l’aiguille sera centrée, cela signifie que l’on coupe la radiale en question. Ce faisant, il est nécessaire de régulièrement vérifier sa position via la méthode 2.

Pour compléter l’explication, les stations VOR sont souvent couplées à un DME (Distance Measuring Equipment) permettant ainsi de connaître non seulement sa position par rapport à la route sélectionnée, mais aussi la distance directe qui nous sépare du VOR-DME.

Rien de plus simple non ? Bon d’accord, heureusement que Benjamin m’explique ce machin au sol parce qu’une fois dans l’avion il faut en plus gérer le cap, l’altitude, la radio, l’instructeur qui s’amuse à retirer les fusibles et n’arrive pas à les remettre en place, …

Vivement que les conditions météo s’améliorent et que je puisse enfin faire mon solo jusque Saint-Trond !

C’est cela … oui, Cessna oui !

Comments

[nicky]

Merci au beau pilote tellement modeste pour sa proposition. Je risque d'en abuser... Je crois aussi que tu devrais resserrer ta cravate... Bzz.

[Cessna oui!]

Il n'y a pas de VOR à Saint-Trond, mais je peux utiliser celui de Liège en appliquant la méthode 3.

[J'adore j'adhère]

Y'a un machin au sol à Saint-Trond aussi ? Bon j'dis cela, j'dis rien hein.