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Cessna, oui !
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4 avril 2020

Tablette en vol, quelle(s) solution(s) backup ?

La grande majorité des pilotes de loisir utilisent une tablette équipée d'un logiciel de navigation en vol.
N'oublions surtout pas de prévoir une solution de secours en cas de défaillance de la tablette !


Une solution "backup" ? Mais pourquoi donc ?

De mon expérience, trois types de problèmes peuvent se présenter en vol : 

  • Perte de la réception GPS.
    La maquette de l'avion sur l'iPad commence par se déplacer de manière désordonnée pour finir par se figer ? Il y a toutes les (mal)chances qu'il s'agisse d'une perte de réception des données du satellite.
    Généralement tout rentre dans l'ordre après quelques secondes ou plus rarement 1 ou 2 minutes. Il suffit d'attendre et de conserver le cap et l'altitude.

  • La tablette surchauffe et entre en mode "protection".
    Plus embêtant car plus long à résoudre. Il faut refroidir la tablette en la protégeant du soleil et la placer devant une bouche d'aération. L'opération peut nécessiter plusieurs longues minutes.
    Pour éviter cette situation, il faut privilégier la prévention : ne pas exposer la tablette au soleil, diriger la ventilation de manière adéquate, éviter de la charger en vol s'il fait chaud, ne pas la placer sur la cuisse et l'exposer à la chaleur corporelle.

  • Batterie vide.
    Une tablette consomme beaucoup en vol suite à l'utilisation intensive de la puce GPS.
    Ici également, la prévention est de rigueur: batteries de secours, veiller à charger les appareils à 100% avant le vol, couper les consommateurs inutiles comme le WIFI et le Bluetooth sauf nécessité, diminuer la luminosité, arrêter les applications non indispensables.
     

Quelle(s) solution(s) backup ?

Vous l'aurez compris, les trois problèmes mentionnés ci-dessus n'arrivent pas qu'aux autres. Une (ou plusieurs) solution(s) "backup" est absolument indispensable.

  • Le papier.
    Avoir une version papier des cartes, du log de nav et autres documents peut être une excellente solution de secours.
    A condition de savoir encore naviguer à l'aide d'une carte papier. A quand remonte votre dernier entrainement ?

    IMG_1355
    Une Cartabossy est une excellente solution backup peu onéreuse.
    Une seule carte qui couvre France, Belgique et Suisse.

  • Une solution électronique de secours.
    De nombreux logiciels de navigation peuvent être installés sur un simple smartphone bien utile en cas de problème.

    IMG_1359
    Skydemon est tout à fait utilisable sur smartphone. Je l'ai testé avec succès.

  • Le GPS de l'avion.
    Les avions sont de plus en plus souvent équipés de GPS intégrés. Certes, l'ergonomie est généralement plus datée que la dernière version de Skydemon mais cela peut rendre de grands services. Il faut bien entendu veiller à maitriser les fonctionnalités de base de l'équipement ... et ne pas oublier que les cartes de ces GPS intégrés ne sont pas toujours à jour.

  • La radionavigation.
    Le VOR reste un standard sur beaucoup d'avions, l'ADF est plus rare. Un petit entrainement au VOR n'est pas du luxe comme plan B.

Personnellement, le logiciel Skydemon est installé sur mon smartphone en plus de la tablette. Je me suis exercé dernièrement à utiliser uniquement le smartphone pour naviguer. Cela fonctionne très bien même si l'écran est plus petit.
J'imprime toujours une version papier de mon log de nav "au cas où". Pour les cartes par contre … plus de papier si ce n'est la VAC de destination. J'aime jeter un œil à celle-ci en deuxième partie de navigation pour me représenter mentalement l'approche du terrain sans devoir chipoter dans les menus de ma tablette.


Quelques idées reçues ...

Il est temps de tordre le cou à quelques "idées reçues" encore tenaces dans le monde de l'aviation de loisir :

  • Il est obligatoire d'avoir les cartes "papier" à bord !
    FAUX. La réglementation est bien entendu spécifique à chaque pays mais, aussi bien en Belgique qu'en France, s'il est obligatoire d'avoir des cartes "à jour", rien ne stipule qu'elles doivent être au format "papier". La carte d'un logiciel comme Skydemon est donc tout à fait valable.

  • En France, la carte SIA est la seule reconnue officiellement et donc à être valable. (même raisonnement pour la carte IGN 250.000 en Belgique)
    FAUX. La réglementation impose l'emport d'une carte "à jour", rien de plus. A la limite, vous prenez une carte routière "Michelin", vous y tracez toutes les zones, espaces aériens et informations reprises dans les AIP et vous obtenez une carte "à jour" tout à fait valable. Je ne recommande bien entendu pas cette approche !
    Petite remarque néanmoins, la carte SIA (pour la France) est par contre la source officielle en matière de hauteur de survol des agglomérations en fonction de la taille de celles-ci. 

  • Certains pilotes se sont fait contrôler et la carte SIA "papier" (en France) était exigée.
    VRAI MAIS ... Les personnes qui effectuent les contrôles sont parfois mal informées. Dans ce cas, le dialogue est bien entendu indispensable : démontrer que la préparation de la navigation a été effectué correctement et faire référence aux textes officiels en matière d'emport de cartes. 

En attendant le retour des vols avec impatience, je vous souhaite un bon week-end.

C'est cela ... oui, Cessna oui !

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Commentaires
H
Moi j'utilise les tablettes comme moyens de navigation principaux ! <br /> <br /> En prenant cependant quelques précautions :<br /> <br /> - J'utilise deux tablettes qui fonctionnent en simultané.( Il ne m'est jamais arrivé de perdre les satellites sur les deux tablettes en même temps ).<br /> <br /> - A l'abri de la chaleur du soleil avec un film occultant sur la verrière de toit qui tient mon tableau de bord toujours à l'ombre et me permet de voir à l'extérieur.<br /> <br /> - Un chargeur 12 V de 2,4 Ampère minimum branché sur la prise du tableau de bord . Moins la tablette se décharge.
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