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Cessna, oui !
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23 février 2013

Rock around Brussels

Cela faisait déjà quelques semaines que j’avais préparé cette navigation. La météo de décembre et janvier m’a forcé à la remettre encore et encore …
But de l’exercice : faire un 360° autour de Bruxelles avec comme figure de style imposée, de se servir au maximum des VOR.
La ville de Bruxelles est, en toute logique, difficile d’accès car protégée par la CTR de l’aérodrome de Zaventem. De plus, une grande partie de la ville est en zone P (prohibited = zone interdite aux avions).
L’idée est de faire le tour de la CTR afin de pouvoir voir la ville tout en prenant bien soins de ne pas pénétrer dans l’espace contrôlé.

Cette navigation comporte deux difficultés :

  • Une grande partie de celle-ci se fait juste en dessous de la TMA de Bruxelles ce qui implique de devoir voler à max 1.500 pieds. A beaucoup d’endroits, pour pouvoir garder une hauteur suffisante par rapport au sol, il me faut voler à 1.400 pieds. Ceci ne laisse pas beaucoup de marge d’erreur et nécessite un respect très strict de l’altitude.
  • Au nord-ouest de Bruxelles, un étroit couloir de quelque nautiques de large permet de passer entre les CTR de Bruxelles et Anvers. Gare à ne pas dévier.

NAV-BXLTrace GPS de cette superbe nav.

Ce dimanche 10 janvier, conditions CAVOK ! Chic alors … sauf que le vent annoncé pour l’après-midi est de 14 KT en provenance du 150°. En d’autres mots, le vent est parfaitement perpendiculaire à l’axe de la piste de Namur. Cette situation n’est pas fréquente car les pistes sont orientées en fonction des vents dominants et de manière à éviter cette situation qui pose des difficultés à l’atterrissage.

Le vent « cross » n’est vraiment pas ma tasse de thé !

J’hésite donc à partir pour Namur. D’un autre côté, c’est le moment idéal de s’exercer dans ces conditions.

Je décide de finalement de me rendre à l’aérodrome pour « voir sur place ». Arrivé au Bureau de nav, Christophe me confirme que cela secoue et que pour être « cross », le vent est « cross ».

- « Fais gaffe de ne pas t’embourber sur le taxiway, surtout à proximité de la pompe à essence. »

J’effectue mon « external », démarre le moteur du Cessna et m’engage sur l’herbe à destination de la pompe. Juste avant la transition du tarmac avec l’herbe du taxiway, j’augmente les gaz afin d’anticiper la résistance de l’herbe spongieuse. C’est à ce moment que le moteur donne quelques ratés. Cela arrive parfois lorsque l’on ouvre brutalement les gaz mais ici ce n’est pas le cas.
Christophe m’annonce immédiatement par radio : « Il y a givrage carbu important au sol, n’hésite pas à mettre le réchauffeur. »
Généralement, on ne met pas le réchauffeur carbu au sol car dans ce cas, l’air qui alimente le carburateur n’est pas filtré. Les poussières et autres particules en suspension pendant le roulage finissent directement dans le moteur ce qui n’est pas très bon.
Tout rentre dans l’ordre une fois le réchauffeur activé.

Après avoir avitaillé, je décolle de la 24 pour prendre la direction de Gembloux. En effet, cela secoue bien mais j’ai déjà vu pire. Il me faudra simplement être attentif à conserver mon altitude en dessous de la TMA de Bruxelles.
Les secousses expliquent le titre de cet article « Rock around Brussels ».

Après Gembloux, direction le Lion de Waterloo qui se profile déjà à l’horizon. La visibilité est excellente et la ville de Bruxelles est déjà bien visible sur ma droite. Cap à présent sur Halle que je survole avant d’apercevoir l’éolienne de Colruyt, à l’arrêt malgré le vent soutenu. C’est rentable ces ventilateurs ?

Ensuite exercice d’utilisation du VOR. Je me branche sur la fréquence de celui d’Affligem et commence l’exercice que je me suis imposé, rejoindre le VOR en me basant uniquement sur les QDM reçu et correction de dérive. Je n’ai pas réussi à apercevoir le VOR mais le passage de celui-ci m’a été indiqué par le basculement de l’indicateur TO en FROM. La trace GPS me confirmera plus tard le passage juste à la verticale de l’antenne. Pas mal la précision pour un outil relativement archaïque !

NAV-VORLa trace GPS montre bien le passage à la verticale du VOR d'Affligem.
L'antenne du VOR est le cercle au centre de la photo. Pas de doutes, c'est précis !

Pas le moindre embouteillage en vue à Affligem, c’est exceptionnel !

D’ici j’aperçois l’Atomium qui brille sous les rayons du soleil ainsi que la masse imposante de la cathédrale de Koekelberg.
Cap vers Willebroek. C’est maintenant que commence le passage étroit entre les CTR de Bruxelles et Anvers. Et c’est ici que ma superbe technologie qui n’a rien d’archaïque, à savoir le GPS de mon iPad, commence à onduler de la toiture !
Je vole sur un cap Nord-Est et mon iPad m’indique que je suis une route Ouest. Steve fait quelque chose ! (Allusion à Steve Jobs, le défunt patron d’Apple) Je conclu rapidement à une perte de signal GPS et décide de bien conserver mon cap tout en vérifiant ma dernière position sur ma carte … papier. Environ une minute de vol plus tard, tout rentre dans l’ordre et je récupère ma position GPS.

Entre Willebroek et Duffel, les installations du port d’Anvers sont bien visibles sur ma gauche. Passage entre Malines et Lier avant de survoler Aarschot et de virer au sud. Louvain se dessine déjà sur ma droite. Il est temps d’entamer un nouvel exercice au VOR vers celui d’Huldenberg pour ensuite virer vers Gembloux.

IMG_0205Le VOR d'Huldenberg que j'ai eu beaucoup plus difficile à trouver au sol, qu'en altitude.

Arrivé sur Namur, la radio m’annonce que la piste en usage vient d’être changée en 06 mais que le vent est toujours aussi cross.
C’est donc avec quelques inquiétudes que j’entame mon approche. A proximité du sol des rafales déstabilisent l’avion et nécessitent quelques corrections mais le toucher est finalement impeccable … ouf !

Je vous recommande cette superbe navigation à votre disposition sur le site goVFR : http://www.govfr.com/flight-plans_-1_26559.html

C'est cela ... oui, Cessna oui !

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Commentaires
N
Il ne te manquait plus qu'un ritournelle du vieux Johnny pour t'accompagner... Bzz.
Répondre
J
Champion Bopilote :-)
Répondre
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