Premier vol avec Madame Cessnaoui
Cela faisait quelques jours que je taquinais ma future première passagère, à savoir mon épouse, au sujet de son premier vol à mes côtés.
Comme expliqué dans des articles précédents, je l’ai obligée à regarder chaque jour un épisode de la série “Mayday”, à suivre des formations eLearning de pilotage, à se servir du petit sac en papier, …
Arrivé à Namur, je suis beaucoup moins fier et n’ai plus vraiment envie de faire le malin. Premièrement, on mesure un vent de 13KT heureusement bien dans l’axe de la piste 24. Cela va donc secouer ! Est-ce une bonne idée pour un premier vol ? Le sac en papier risque de vraiment devoir servir !
Deuxièmement on annonce un risque de pluie juste pendant la plage horaire de notre vol. Est-ce raisonnable de partir en navigation à l’autre bout de la Belgique ?
Depuis que j’ai passé ma licence, il y a maintenant plus d’un mois, je découvre une difficulté insoupçonnée : la prise de décision ! Voler ou ne pas voler ? To Fly or not to fly, that is the question !
Jusqu’à présent, je pouvais me reposer inconsciemment sur mon instructeur qui allait m’empêcher de faire une connerie. A présent, je dois évaluer seul l’ensemble des paramètres avant de prendre ma décision :
- la météo est-t-elle compatible avec mon expérience de pilotage ?
- est-ce que mon passager va apprécier d’être secoué ?
- partir en navigation ou se contenter d’un vol local ?
Après avoir discuté avec le commandant d’aéroport je prends finalement la décision de faire un vol local dans la région namuroise.
Finalement, c’était une bonne idée car j’ai pu ainsi prendre du temps avant le vol, pour expliquer le fonctionnement de l’avion, les différents instruments et les actions effectuées pendant la pré-flight.
Nous avons ensuite décollé de la piste 24 pour un petit vol de 54 minutes de shaker pur plaisir !
Madame Cessnaoui m’a expliqué avoir été particulièrement impressionnée par deux points :
- les turbulences au décollage. (Tu m’étonnes, en fait le vent a forci jusque 15KT pendant le vol !)
- Les virages à 30° d’inclinaison. (Ah bon, je vais éviter les 60° avant quelques vols.)
Ravie, la tête dans les étoiles Madame Cessnaoui était bien fatiguée après toutes ces aventures … et moi aussi.
Ses premières impressions sont disponibles sur le blog jadorejadhere.
Pour les photos, c'est ici.
C'est cela ... oui, Cessna oui !
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