Panne moteur au dessus du terrain
La météo devrait se dégrader de plus en plus au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans l’automne mais j’ai de la chance ces deux dernières semaines, mon vol est maintenu !
Samedi 26 novembre apprentissage de la panne moteur au dessus du terrain avec Christophe. Briefing de 30 minutes (très clair) et nous décollons de la piste 24.
L’exercice consiste à se poser en vol plané après simulation d’une panne moteur 1500 pieds à la verticale du terrain. Le vent est particulièrement fort aujourd’hui et Christophe se charge de la radio afin de me permettre de me concentrer sur le pilotage.
Après une montée jusqu’à l’altitude de 2100 pieds, ce qui correspond à Namur, à une hauteur au dessus du terrain de 1500 pieds, Christophe coupe les gaz. A moi de jouer pour la suite, heureusement, Christophe m’explique au fur et à mesure ce que je dois faire : prendre la vitesse de finesse maximum (70 Mph sur un Cessna 150) qui me permet de planer le plus longtemps possible, m’éloigner du terrain 90° par rapport à l’axe de piste jusqu’à avoir perdu 300 pieds avant de commencer un circuit. Pendant ce temps, il y a quelques « checklist » à effectuer :
- Action vitales : en deux mots, il s’agit de s’assurer que le moteur n’est pas arrêté suite à une fausse manœuvre et tenter de le remettre en marche.
- En cas d’échec, fermeture des arrivées d’essence afin d’éviter l’incendie si crash à l’atterrissage.
- Briefing passagers, ouverture des portes car pas trop sympa de se retrouver coincé dans l’avion en flammes, transpondeur sur 7700 ce qui signifie MAYDAY - MAYAY - MAYDAY.
Bon, aujourd’hui les conditions nécessitent toute mon attention sur le pilotage et Christophe ne s’attarde pas sur le respect à la lettre des checklist.
Virage afin de me retrouver parallèle au terrain tout en m’éloignant jusqu’à former un angle de 45° avec le seuil de piste. Ensuite virage en direction de la piste. Et c’est là que cela change fondamentalement par rapport à un circuit classique. Normalement on se retrouve en finale bien dans l’axe. Ici on est à 45° et on ne s’alignera qu’à la fin de la finale. De plus, impossible de corriger la pente au moteur, il faut doser les flaps.
La finale se termine flaps 40° donnant littéralement l’impression de tomber du ciel avec un angle de 45° par rapport à l’axe de piste. Je m’attends à ce que Christophe reprenne les commandes à chaque instant et remette les gaz. Pourtant j’arrive, je ne sais toujours pas comment, à positionner l’avion dans l’axe et effectuer l’arrondi avant de toucher le sol.
Super impressionnant mais qu’est-ce qu’on s’amuse!
Voici un exercice prévu depuis quelques temps déjà. Une bonne chose de faite. Bien entendu, il faudra encore le répéter.
Je suis impatient de reprendre les navigations même si j’ai des doutes sur la météo pendant le mois de décembre.
C'est cela ... oui, Cessna oui.
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